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Candide : une édition numérique
Les dinos se mettent à la littérature classique
mercredi 11 janvier 2023, par
On ne présente plus ni Candide ni Voltaire. Cela ne veut pas dire que l’on ne doit pas en parler ; mais je laisse cette activité et ce risque à ma directrice de collection, qui a le talent et les compétences requises. Quant à moi, qui veux rester l’obscur grouillot qui fait tourner la rotative à P.D.F., la publication de ce conte philosophique correspond au désir déjà annoncé de diversifier les productions des éditions Dinosaurus en publiant quelques œuvres classiques du domaine public. Ce Candide est le premier de la série, mais il y en aura d’autres.
J’ai dit que les textes ainsi proposés seraient composés avec soin, j’essaie de m’y tenir. J’utilise autant que possible des sources certifiées, provenant notamment du site Wikisource ou équivalent tout aussi sérieux ; les textes sont relus plusieurs fois, tant en ce qui concerne l’orthographe que la correction typographique et leur sélection se fait selon l’inspiration du moment sous l’œil sévère et avisé de ma directrice de collection, toujours elle.
Les fichiers proposés sont au nombre de quatre et utilisent tous le format P.D.F. On trouvera donc en téléchargement :
- Un fichier adapté à une liseuse Kobo 6 pouces, mais qui devrait convenir à la plupart des petites liseuses. Noter que le choix du format P.D.F. impose une mise en page fixe, ce qui a pour conséquence que le lecteur ne peut choisir ni la taille des caractères ni l’interligne. Je sais que certains pourront le regretter, mais, à dire vrai, je pense que c’est ainsi que les choses doivent être.
- Un autre fichier est adapté à une tablette 8,5 pouces : c’est le format qui se rapproche le plus d’un livre classique, avec un empagement légèrement supérieur à celui d’un livre de poche.
- Conformément à l’habitude prise pour les publications mathématiques, il y a un fichier destiné aux smartphones, même si je pense qu’un texte classique devrait bénéficier d’une justification plus confortable.
- Enfin, je propose un fichier destiné aux tablettes 11 pouces, comme par exemple un iPad standard.
Les fontes (un terme que je préfère à police de caractères, même s’il existe une nuance) utilisées pour tous ces livres électroniques proviennent du système Adobe Kepler, que nous devons une fois encore à Robert Slimbach. Il s’agit d’un outil typographique très complet, puisqu’il est constitué de 168 instances, qui diffèrent par le style (romain ou italique), la graisse, la chasse (les titres de chapitres utilisent par exemple une version étroitisée) et les corps optiques, un raffinement auquel je compte consacrer un article à part entière un de ces jours. Il s’agit d’une fonte dessinée pour rappeler l’esprit des créations du xviiie siècle (Caslon, Baskerville ou même Fournier) avec toutefois ce qu’Adobe persiste à appeler la « touche humaniste » chère à Slimbach (la formulation exacte dans ce cas est « la police Kepler de Slimbach capture le style moderne d’une manière humaniste »). Il est exact que la fonte est très « dessinée » et que Slimbach échappe à une approche trop géométrique en ajoutant ici ou là un congé, en incurvant l’extrémité de certains fûts ou encore en incurvant les barres horizontales de la lettre e ou du chiffre 4 ; pour autant il n’y a pas de prise en compte d’un quelconque ductus qui ferait référence à l’écriture manuscrite ou calligraphique : parler de touche humaniste me semble donc exagéré. Kepler témoigne en revanche de la volonté marquée d’aboutir à un outil résolument de notre temps. On retrouvera donc également dans le dessin de Kepler, certains traits présents dans d’autres créations de Slimbach (Minion et Utopia notamment), dont elle se distingue toutefois par un contraste pleins-déliés plus élevé.