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Boule de Suif
Un conte de Maupassant
jeudi 23 mars 2023, par
Je n’avais jamais rien lu de Maupassant. Je me faisais de lui l’idée, probablement un peu fausse, d’un bon vivant normand, mort de la syphilis et qui avait essentiellement écrit des contes. Je pense n’avoir rien étudié de lui durant les années lycée et j’ai toujours été réticent à lire des contes et nouvelles, à cause de l’impression réellement ressentie que la fin de ces textes courts arrive trop tôt et surprend toujours le lecteur. Je vais peut-être changer d’avis : le typographe fainéant trouve sans doute que ça fait du bien quand ça s’arrête et apprécie par conséquent les textes brefs. Et puis sans doute que le côté satire sociale que l’on trouve dans Boule de Suif s’accommode bien d’une certaine concision : une fois la leçon tirée, pourquoi en dire plus ?
Quoiqu’il en soit, je ne veux surtout pas empiéter sur les plates-bandes de la directrice de collection qui aura sans doute des choses à dire sur ce conte. Je vais me contenter d’un point de vue typographique sur ce troisième (je ne prends pas en compte les Petits Dino-Classic, qui relèvent d’une autre démarche) opus classique des éditions Dinosaurus, après Candide et Andromaque.
On trouvera donc ci-dessous les 4 versions numériques, pour tablettes, liseuses et smartphones, habituellement proposées par les éditions du dinosaure. Elles sont librement téléchargeables mais ne sont rediffusables que sous forme d’un lien de téléchargement pointant sur le présent site.
La fonte utilisée est Adobe Caslon, de Carol Twombly, un des premiers revivals proposés par Adobe avec Adobe Garamond évoqué ici et quelques autres. Une exception toutefois, la version smartphone est en Minion, car la fonte Adobe Caslon ne dispose pas de corps optiques (qui ne pointeront leur nez chez Adobe que dans les fontes opentype produites à l’aube des années 2000) et j’ai estimé que, dans le cas du format smartphone utilisant un caractère de petite taille, la lisibilité en pâtirait. Cela me rappelle qu’il faudra bien un jour que je parle spécifiquement de ces corps optiques.
Le caractère Caslon est créé vers 1730 par le graveur anglais éponyme, William Caslon (1692-1766). Ce caractère était très connu au xvıııe siècle et fut employé notamment pour la composition de textes officiels (l’original de la déclaration d’indépendance des États-Unis est composé en Caslon). Il s’agit d’un caractère de transition, d’un style un peu plus ancien que le Baskerville. Il y eu d’assez nombreuses versions du Caslon, et aussi d’assez nombreux revivals : celui de Twombly est à mon sens le plus réussi.